Nomenclature

Eucalyptus gunnii J. D. Hook. (1844)

Myrtaceae

Statut du taxon : accepté
Classification : Sous-genre Monocalyptus  (Section et Série à l'étude)
Sous-genre Symphyomyrtus, Section Maidenaria, Sous-section Euryotae, Série Globulares  (Brooker & Kleining)
Sous-genre Symphyomyrtus, Section ?, Sous-section ?, Série Viminales  (Flora of Australia)
Publication : London J. Bot. 3: 499 (1844).
Synonymie : Eucalyptus whittingehamei  Landsb., 1896 ; Eucalyptus divaricata  McAulay & Brett 1938.
Noms vernaculaires : gommier commun ; Engl. Cider gum
 
Bibliographie
Collectif
, Flora of Australia Volume 19, Australian Government Publishing Service, Canberra, 1988.
D.J Boland, M.I.H.Brooker & J.W Brooker, Eucalyptus seeds, 1980.
Brooker & Kleining, Field Guide to Eucalypts, en 3 volumes, 1999 (Vol 1), 2001 (Vol 2) et 1994 (Vol 3).
Collectif, Euclid, Eucalypts of Australia, CSIRO (Compact Disc), 2006.
Urban Jacques, Les cahiers du naturaliste N°41.
 
Iconographie
Ivan Holliday et Geoffrey Watson, Eucalyptus - 1997 : 1
Brooker & Kleining, Field Guide to Eucalypts, 1994 (Vol 3) : 2, 4 et 5.
Urban Jacques : 3 et 6

Description détaillée
 
Arbre robuste de taille moyenne (10-25 m) à port étalé un peu en entonnoir. Forme un nœud cotylédonaire. Ecorce lisse partout, sauf à la base du tronc sur 1-2 m où elle est rugueuse et fissurée, gris-brun avec des trouées lisses. Ailleurs elle est grisâtre à jaunâtre ou rosé et s'exfolie par endroits. Sur les rameaux elle est souvent glauque. Les feuilles juvéniles sont sessiles et opposées sur au moins 40 paires ; elles sont orbiculaires à cordiformes ou ovales (1,3-4,5 X 1,7-4 cm), gris-vert, légèrement discolores, à bords entiers ou crénelés et amplexicaules. Par contre les nouvelles pousses sont nettement glauques à cendrées. Feuilles adultes alternes, pétiolées (9-23 mm), lancéolées à elliptiques ou ovales (4-9 X 1,2-3,5 cm), parfois ondulées et coriaces. Base rétrécie, concolores, ternes vert-gris à bleu-vert avec une réticulation relativement dense ; petites glandes oléifères aux intersections. Inflorescence avec un pédoncule de 3-9 mm portant 3 boutons floraux sessiles ou à peine pédicellés (1-4 mm), obovoïdes ou ovoïdes (5-9 X 3-5 mm) avec un operculum arrondi ou conique et souvent apiculé. Ils sont d'abord glauques puis virent au vert et au brun-rouge. Cicatrice présente. Fleurs blanches entre novembre et mars. Fruit habituellement sessile et cylindrique ou en forme de tonneau (5-9 X 5-7 mm), souvent côtelé et 3-4 valves au niveau ou internes. Graine noirâtre, ovoïde ou aplati-ellipsoïdale : environ 1150 graines au gramme. Après la germination, les jeunes sujets ont des feuilles sessiles et opposées sur de très nombreuses paires avec des tiges de section ronde ou carrée. Elles sont ovales à orbiculaires (1,5-5 X 1,2-5 cm), à base amplexicaule, apex émarginé ou arrondi et toujours glauque discolores. Peu ou pas de glandes oléifères. Rustique au moins jusque vers -18°C à -22°C selon les conditions hygrométriques et ne craint ni le calcaire ni les sols pauvres.

Notons, sur le même territoire, l'existence d'une population, divaricata, qui se distingue du type par ses nouvelles pousses, ses feuilles et ses boutons floraux nettement plus glauques et par ses fruits plus cylindriques. L'absence de caractères plus significatifs et surtout d'une répartition géographique allopatrique ne permet pas d'élever cette population au rang de sous-espèce comme certains auteurs le font : il s'agit de la variabilité clinale de cette espèce dans le complexe gunnii-archeri.

Le "gunni" comme on l'appelle désormais dans le commerce est l'espèce la plus commune dans les pépinières car elle fait partie des espèces les plus rustiques puisque, selon les types de sols et l'hygrométrie au moment des gelées, elles peut atteindre -16 à -18°C. Toutefois beaucoup gèlent à des températures plus hautes souvent à cause d'un excès d'eau dans le sol ou de courants d'air directs. Attention, parfois seule la partie aérienne est gelée aussi suffit-il d'attendre la reprise de végétation pour voir le noeud cotylédonaire émettre de nouvelles tiges. Donc attendez le printemps avant de couper définitivement votre arbre. Cette espèce est très souvent utilisée pour son feuillage dans les bouquets. Dans le cadre de cette exploitation on prélève les nouvelles tiges émises par le noeud cotyledonaire et donc on maintient une souche au ras du sol.

 

Origine géographique : endémique de la Tasmanie, il pousse en altitude jusqu'à vers 1100 m dans le Plateau Central mais aussi dans les plaines environnantes et dans quelques stations du Nord-est.
Jacques Urban, 2011.


Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante
Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 7

 

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