Nomenclature

Eucalyptus pauciflora Sieber ex. Sprengel (1827)

Myrtaceae

Statut du taxon : accepté
Classification : Sous-genre Monocalyptus  (Section et Série à l'étude)
Sous-genre Monocalyptus, Section Cineraceae, Série Pauciflorae (Brooker & Kleining)
Sous-genre Symphyomyrtus, Section ?, Sous-section ?, Série Eucalyptus (Flora of Australia)
Publication : Syst. Veg. 4 (2): 195 (1827).
Synonymie : Eucalyptus coriacea Cunn. ex Schauer, 1843.
Noms vernaculaires : gommier des neiges ; Engl. snow gum
 
Bibliographie
Collectif
, Flora of Australia Volume 19, Australian Government Publishing Service, Canberra, 1988.
D.J Boland, M.I.H.Brooker & J.W Brooker, Eucalyptus seeds, 1980.
Brooker & Kleining, Field Guide to Eucalypts, en 3 volumes, 1999 (Vol 1), 2001 (Vol 2) et 1994 (Vol 3).
Collectif, Euclid, Eucalypts of Australia, CSIRO (Compact Disc), 2006.
Urban Jacques, Les cahiers du naturaliste N°41.
 
Iconographie
Brooker & Kleining, Field Guide to Eucalypts, 1994 (Vol 3) : 1, 2, 3 et 6.
Collectif, Euclid, Eucalypts of Australia, CSIRO (Compact Disc), 2006 : 5 et 10.
Urban Jacques : 4, 7, 8 et 9.

Répartition des photos selon les sous-espèces :
pauciflora : photos 1, 5, 6, 8, 10 ; debeuzevillei : photos 2, 7, 9 ; niphophila : photos 3.

 

Description détaillée
 
Cette espèce est composée de 4-6 populations qui, nomenclaturalement, varient au gré des auteurs de la sous-espèce à l'espèce alors que les caractères qui les distinguent ne sont que des caractères variables (voir Cahier du naturaliste N°1) qui, chez d'autres groupes de plantes, ne seraient même pas discriminants. Si on devait résumer, les points communs de toutes les sous-espèces définies ci-dessous sont : des feuilles bleutées, alternes, larges-ovales, pendantes et dont les nervures secondaires sont presque parallèles à la nervure principale. Toutes ont aussi une écorce lisse blanche à grisâtre. E. pauciflora est très proche de E. lacrimans qui se distingue par un port grêle et plutôt pleureur mais aussi de E. gregsoniana qui a toujours des feuilles juvéniles étroites. Tant les différences entre toutes ces populations sont minces, certains auteurs incluent même deux sous-espèces de pauciflora dans E. lacrimans, à savoir acerina et hedraia.

A l'exception de la population type, pauciflora, qui atteind fréquemment 15-30 m et occasionnellement de debeuzevillei dont la taille peut varier entre 5 et 15 m, les autres sont le plus souvent de petits arbres de 1-7 m. Toutes forment un nœud cotylédonnaire. Ecorce lisse grise, crème et blanchâtre avec ça et là des taches jaunâtres ou brun-rouge. Les jeunes pousses sont glauques et sont rougeâtres au débourrement. Les feuilles juvéniles sont lisses ou verruqueuses, sessiles et opposées sur 2-5 paires puis pétiolées et alternes avec souvent la base se retrécissant le long du pétiole mais ce caractère est assez variables suivant les individus au sein d'une même population :
  1. pauciflora : ovales à elliptiques, obliques et apiculées (4,5-17 X 2-8,5 cm), ternes, bleu-vert à glauques.
  2. acerina : ovales à elliptiques, obliques (6-9 X 3-5,5 cm), ternes, bleu-vert, base souvent arrondie.
  3. debeuzevillei : ovales à large-lancéolées, obliques (3-8 X 2-5 cm), ternes, bleu-vert, base arrondie à tronquée.
  4. hedraia : ovales à oblongues, obliques (4,5-12 X 2,3-6 cm), ternes, bleu-vert, base souvent arrondie à tronquée et feuilles opposées sur un plus grand nombre de paires (7-10).
  5. niphophila : ovales, obliques (2,5-7,5 X 2-3,5 cm), ternes, bleu-vert à glauque, base variable et feuilles opposées sur un plus grand nombre de paires (5-10).

 

Les feuilles adultes sont lancéolées à ovales-étroites, souvent légèrement falciformes avec un limbe qui peut atteindre 15-20 cm de long sauf chez niphophila (5-8 cm) et acerina (6-12 cm). Pétiole de 1-3 cm suivant les sous-espèces, le plus souvent cannelé ou aplati (debeuzevillei). Enfin elles sont toujours vertes à bleu-vert, concolores, souvent brillantes et avec une réticulation modérée à éparse ; glandes oléifères dans les aréoles. Inflorescence pédonculée (3-15 mm) de 7-15 boutons floraux (parfois plus) sur un pédicelle de 6 mm. Boutons obovoïdes verts à jaunâtres parfois teintés de rouge (très rarement glauque) avec un operculum conique. Cicatrice absente. Chez acerina ils sont souvent pyriformes ; chez niphophila et debeuzevillei ils sont nettement glauques et même anguleux chez le second. Fleurs blanches variablement entre octobre et février. Notons que le qualificatif de "pauciflora" qui signifie "peu de fleurs" est une grossière erreur car cette espèce fleurit abondamment. Enfin, fruits sessiles ou subsessiles, obconique ou en forme de coupe ou hémisphérique, en moyenne de 5-11 mm de toutes parts, sauf chez hedraia (8-12 X 10-15 mm) ; 3-4 valves au niveau ou légèrement incluses. Graine noire, brune ou grise, à surface lisse et plutôt pyramidale (1-3 mm). Après la germination, les plantules ont des feuilles sessiles ou subsessiles, opposées, ovales-elliptiques et souvent bleu-vert à vert-gris et pointues à l'apex.

 

Au niveau de la rusticité, pauciflora type semble résister à des gelées de l'ordre de -10 à -12°C alors que niphophila peut supporter -13 à -15°C et debeuzevillei atteindre les -18°C dans certaines conditions abritées des courants d'air. Aucune information en culture pour hedraia.

 

Origine géographique : la population type est la plus répandue puisqu'elle est présente de puis les plateaux du Nord-est de la Nouvelle Galles du Sud, à la frontière avec le Queensland jusquà la frontière de l'Australie méridionale à travers le sud de l'Etat du Victoria mais aussi dans un large quart Sud-est de la Tasmanie.
Jacques Urban, 2009.

 

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante
Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 7-8

 

Si les informations de ce site sans publicité vous ont été utiles, l'association vous remercie pour votre participation à l'enrichissement des connaissances de tous par un don.

 

Comment puis-je participer ?

Taxons inférieurs : 4 sous-espèces acceptées à ce rang. (voir les différences dans le texte ci-dessus.)

 

Eucalyptus pauciflora subsp. acerina Rule, 1994

 

Statut du taxon : accepté
Publication : Muelleria 8: 227 (1994).

Origine : E. p. acerina est localisé au plateau de Baw-Baw dans l'Est du Victoria.

 

Eucalyptus pauciflora subsp. debeuzevillei (Maiden) L.A.S. Johnson & Blaxell, 1973.

 

Statut du taxon : accepté
Publication : Contr. New South Wales Natl Herb. 4: 379 (1973).

Synonymie : Eucalyptus debeuzevillei  Maiden (1920).

Origine : E. p. debeuzevillei est endémique de Jounama et Brindabella Ranges près du Territoire de la capitale en Nouvelle Galles du Sud.

 

Eucalyptus pauciflora subsp. hedraia Rule, 1994.

 

Statut du taxon : accepté
Publication : Muelleria 8: 227 (1994).

Origine : E. p. hedraia est restreint à la région de Falls Creeks dans l'Est du Victoria.

 

Eucalyptus pauciflora subsp. niphophila Maiden & Blakely (1929).

 

Statut du taxon : accepté
Publication : Contr. New South Wales Natl. Herb. 4: 379 (1973).

Synonymie : Eucalyptus coriacea  var. alpina  Benth. (1867)

Origine : E. p. niphophila est endémique de la zone alpine entre le Sud-est de la Nouvelle Galles du Sud et l'Est de l'Etat du Victoria autour du Kosciusko National Park.