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Nomenclature

Abies alba Miller (1768)

Pinaceae

Statut du taxon : accepté

Publication : Gard. Dict. ed. 8: Abies N°1 (1768).
Synonymie : Pinus picea L (1753) ; Pinus abies Du Roy. (1772) ; Pinus pectinata Lam. (1778) ; Pinus lucida Salisb. (1796) ; Abies taxifolia Desf. (1804) ; Abies vulgaris Poir. (1805) ; Pinus baldensis Zucc. (1806) ; Peuce abies Du Roy. (1810) Abies nobilis A. Dietr. (1824) ; Abies excelsa Link. (1830) ; Abies picea (L.) Lindl. (1833) ; Abies argentea Chambray (1845) Pinus abies var. leioclada Steven ex Endl. ; Pinus heterophylla K. Koch. (1849) ; Picea excelsa Wender (1851) Abies chlorocarpa Purk. ex Nyman (1881) ; Abies pardei Gaussen (1929) ; Abies alba var. pardei (Gaussen) Silba (1990)
Noms vernaculaires : sapin d'Europe, sapin blanc, sapin commun

 

Bibliographie
Aljos Farjon
, World checklist and bibliography of Conifers, 2001.
Urban Jacques , Les cahiers du naturaliste N°1, 2005. (en vente sur florama.fr)
 
Iconographie
Urban Jacques : 1, 2 et 3

Description détaillée
 
Arbre de 40 à 50 m de haut (30-65 m) à port pyramidal lorsqu'il est jeune avec une écorce blanchâtre (d'où son qualificatif, alba). En vieillissant il devient ovoïde puis relativement étalé avec une écorce lisse gris argenté se desquamant occasionnellement. Avec l'âge, le tronc reste nu dans sa partie basse comme du reste chez les autres sous-espèces. Branches verticillées horizontales à écorce lisse gris-beige et à pubescence courte noirâtre ou brunâtre. Les bourgeons sont ovales et non résineux (ou à peine). Les aiguilles souples (15-35 mm de long) sont linéaires et réparties sur pratiquement le même plan du rameau stérile, comme un peigne (d'où le qualificatif de pectinata), alors qu'elles sont réparties en brosse sur les rameaux fertiles. Leur extrémité est légèrement émarginée et sont discolores, vert foncé brillant en dessus et argentées en dessous. Les cônes mesurent 10-15 (20) cm de long pour 3-5 cm de diamètre. Pétiole très court . Ils sont verdâtres quand ils sont jeunes puis brun foncé à maturité, légèrement tomenteux à l'extérieur. Bractées réfléchies. L'espèce vit dans les bois de hêtre, d'épicéas ou de pins entre 700 et 2000 m sur sol profond et frais. Résiste bien au vent. Il existe de nombreux cultivars plus ou moins cultivés et propagés par greffage

 

Origine géographique : montagnes d'Europe Centrale et méridionale, la limite nord se situant sur une ligne allant des Vosges au sud de la Pologne.
Jacques Urban, 2005.

 

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante
Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 6

 

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Taxons inférieurs

 

Abies alba subsp. borisii-regis (Mattf.) J. Urb. (2005)

 

Statut du taxon : accepté à travers cette publication

Synonymie : Abies borisii-regis Mattf. (1925). Abies apollinis Boiss. (1884) ; Abies alba var. acutiloba Turrill (1925) ; Abies borisii-regis var. pungenti-pilosa Vig. & Gauss. (1929).

 

Ce taxon est relativement variable et présente des caractères mixtes entre alba et cephalonica donc difficile de ne pas y voir une population hybride. D'autre part, Turrill le nomme en 1925 A. alba var. acutifolia. Il est originaire des montagnes du sud de la Bulgarie et de Grèce (Mont Olympe et île de Thasos). Il ne dépasse guère 30 m de haut. Les jeunes rameaux ont une écorce jaune-pâle avec une pubescence plus ou moins dense variant du jaune au noir. En fait ceux-ci deviennent très rapidement glabres. Les aiguilles ressemblent à celles d'alba si ce n'est qu'elles sont davantage insérées tout le tour du rameau. Cônes quasi identiques à alba. En conclusion, le statut de borisii-regis en qualité de sous-espèce d'alba, voire peut-être même en qualité de simple variété locale si elle n'est pas isolée me semble plus satisfaisant sur le plan taxinomique.

 

Abies alba subsp. cephalonica (Loudon) J. Urb. (2005)

 

Statut du taxon : accepté à travers cette publication

Synonymie : Abies heterophylla K. Koch (1832) ; Abies cephalonica Loudon (1838) ; Abies apollinis Link (1841) ; Pinus cephalonica (Loudon) Endl. (1842) ; Pinus picea var graeca Fraas (1845) ; Pinus apollinis (Link) Antoine (1846) ; Abies picea var apollinis (Link) Lindl. & Gordon (1850) ; Abies peloponnesiaca Haage ex Koch (1858) ; Abies reginae-amaliae (Heldr.) Beissn. (1860) ; Abies peloponnesiaca Haage ex Heldr. (1860) ; Abies panachaica Heldr. (1861) ; Pinus abies var. cephalonica (Loud.) H. Christ (1863) ; Abies cephalonica var. arcadica Henkel & W. Hochst (1865) ; Abies cephalonica var. parnassica Henkel & W. Hochst (1865) ; Abies apollonis Hal. (1888) Abies alba var. cephalonica (Loudon) Richt. (1890) ; Abies cephalonica var apollonis (Link) Beissn. fo. pseudocilicica Guin & Maire (1908).

 

Atteint environ 15-20 (30) m avec un écorce semblable à celle d'alba, s'exfoliant par plaque un peu plus souvent que chez ce dernier. Son port est un peu plus conique et parfois, compte tenu de son biotope plus sec, il est un peu plus tortueux. Ses branches sont également un peu plus denses et les jeunes rameaux marron clair sont glabres. Par contre ses bourgeons rougeâtres sont nettement résineux. Les aiguilles ressemblent à celles d'alba si ce n'est qu'elles sont pointues et disposées un peu plus tout autour du rameau. Cônes peu différents d'alba, peut-être un peu plus résineux, caractère déjà noté pour les bourgeons et qui affecte donc l'ensemble de la plante. Graines seule de 8-11 mm de long. Il est originaire de la plupart des montagnes de Grèce en incluant les îles de Céphalonie (d'où il tire son nom) à l'ouest et d'Eubée à l'est. Encore une fois, difficile de ne pas voir chez ce taxon l'expression de la variabilité génétique d'un taxon plus vaste et appelé provisoirement ici alba (le premier décrit). D'ailleurs, la suite de l'étude montre aussi que la continuité des caractères est flagrante avec les taxons turcs en ce que equi-trojani est intermédiaire entre cephalonica et nordmanniana. Enfin signalons que Richter le classe en 1890 comme une simple variété d'alba.

 

Abies alba subsp. nebrodensis (Lojac) J. Urb. (2005)

 

Statut du taxon : accepté à travers cette publication

Synonymie : Abies pectinata var. nebrodensis Lojac (1904). Abies alba var. nebrodensis (Lojac) Svoboda (1964) ;Abies alba subsp. nebrodensis (Lojac) Nitz. (1968) ;

 

Petit arbre d'à peine 8-15 m à port d'abord conique puis étalé avec l'âge avec peu de branche dans la partie basse du tronc (comme les précédents). Ecorce se desquamant par plaques occasionnellement et parfois teintée d'orangé. Jeunes rameaux glabres gris-vert à jaunâtres et bourgeons résineux mais moins que chez cephalonica. Aiguilles plus denses et plus petites (10-15 mm) que chez les précédents, émarginées ou arrondies à l'apex. Cônes de 12-15 (20) cm de long pour 3-4 de diamètre, peut-être un peu plus elliptiques que cylindriques comme le sont les autres.
Sicile, localisé aux monts Nebrodi (origine de son nom) puis Cervo, Scalane et Polizzi Generosa, entre 1400 et 2000 m. Cet endémisme en fait un taxon très vulnérable. Son auteur initial, Lojacono-Pojero, l'avait considéré comme une sous-espèce d'alba. L'isolement géographique et un milieu sec ont contribué à concentrer des caractères plus adaptés à ce type de milieu, à savoir principalement une taille moins grande et des aiguilles plus courtes. Ces caractères se retrouvent dans une moindre mesure chez cephalonica parce que le climat de son aire de répartition y est moins rude et que ce dernier n'est pas isolé contrairement à nebrodensis.

Ceci est alors un exemple du processus de différenciation taxilogique tel que nous l'avons décrit page 17. La population d'origine du groupe Abies s'étant retrouvée morcelée, a donné naissance à divers taxons qui ont concentré et recombiné au cours des générations les caractères liés à leur isolement. On remarquera au passage que seules les parties végétatives (taille et feuilles) sont réduites alors que les cônes restent semblables en forme et en taille ; cela prouve bien que les parties reproductrices sont stables et caractérisent véritablement la notion d'espèce. Dans le cas de nebrodensis, la production de cônes est très probablement irrégulière à cause d'un climat trop chaud pour ce groupe. Il en résulte que certaines années beaucoup de cônes avortent suivant les conditions météorologiques ce qui empêche la dispersion d'un nombre suffisant de graines pour assurer la pérennité des peuplements. Nous sommes bien dans le cas d'une population vieillissante en proie à la disparition in situ. Enfin, bien qu'isolée géogra¬phiquement et pouvant prétendre à ce titre au statut de sous-espèce, comme suggéré dans le cadre de cette étude, ce taxon ne me semble être rien de plus qu'une variété d'alba isolée depuis longtemps. D'ailleurs deux autres auteurs le classe indépendamment l'un de l'autre comme une simple variété d'alba respectivement en 1964 et 1968.
Jacques Urban, 2005.