Arbre de 20-40 m avec une écorce brun-rouge fissurée et un port plus ou moins pyramidal. Rameaux également brun-rouge avec une légère pubescence au niveau des sillons de l'écorce sinon glabres. Bourgeons ovoïdes très résineux (résine jaune-rosé). Aiguilles sur deux rangs, de 12-30 (40) mm de long sur 1,5 mm de large vert-clair et sillonnées sur la face supérieure et bleutées sur la face inférieure. Stomates sur les deux faces mais plus nombreux dans les deux bandes stomatales de la face inférieure où on compte jusqu'à 10 lignes. Apex arrondi à obtus. Cônes souvent par deux, oblongs à subcylindriques, brun-clair et mesurant autour de 10 cm de long (minimum 6 cm) sur 3-4 cm de diamètre. Bractées entièrement cachée par l'écaille qui est plus large que longue. Graine résineuse de 17-18 mm de long dont près de 10 mm pour l'aile.

Origine géographique : taxon relativement localisé dans une région montagneuse du Mexique (la Sierra Madre Occidentale) entre les villes de Durango et de Chihuahua à une altitude de 1600 - 2900 m environ.

Synonymie : Abies coahuilensis I. M. Johnst. (1943) ; Abies durangensis subsp. coahuilensis (I. M. Johnst.) Silba (2008).

Arbre de 20-30 m avec un port ressemblant à celui d'un Pseudotsuga. Ecorce noirâtre palissant dans la partie supérieure. Rameaux bruns densément pubescents semblables à ceux de religiosa. Aiguilles plus courte que chez durangensis (10-25 mm), plus coriaces et plus pointues. Cônes identique au type bien que plus foncé et plus cylindrique ce qui le rapproche alors de religiosa. Cette variété est originaire du nord-est de la Sierra Madre Orientale dans l'état du Coahuila (est Mexique) à une altitude moyenne de 2000 m.

Comme nous l'avons dit en note dans la clé de classification (voir pdf du genre), il est difficile de différencier ces deux taxons de guatemalensis autrement que par des caractères secondaires souvent très subjectifs. De même, ils ont beaucoup de caractères communs d'une part avec le groupe religiosa même si chez ce dernier, les bractées sont apparentes, et d'autre part avec le groupe pinsapo même si cela paraît surprenant. En réalité cela ne devrait pas l'être si on envisage la dispersion des caractères à partir d'un pool génétique originel associée à des recombinaisons identiques en réponse à des facteurs écologiques similaires, en l'occurrence des zones sèches.

En 2008 Silba élève ce taxon au rang de sous-espèce ainsi que le taxon Abies neodurangensis que Farjon ne distingue même pas du type : vraiment il est grand temps de revoir la procédure de taxinomie afin d'éviter ces conclusions très cocaces dans la disparité des rangs attribués !