Nomenclature

Petrocoptis pyrenaica  (J. Bergeret) A. Braun ex Walpers (1842)

Caryophyllaceae

Statut du taxon : accepté avec réserve (voir commentaires dans la fiche du genre)
Publication : Repert. Bot. Syst. 1:281 (1842).
Synonymie : Lychnis pyrenaica J. Bergeret (1803) ; Silene glaucifolia Lag. (1805) ; Petrocoptis lagascae (Willk.) Willk. (1851) ; Petrocoptis glaucifolia (Lag.) Boiss. (1854) ; Petrocoptis wiedmannii Merxm. (1968) ; Petrocoptis pyrenaica subsp. glaucifolia (Lag.) P. Monts. & Fernández Casas. (1988) ; Petrocoptis pyrenaica subsp. viscosa (Rothm.) P. Monts. & Fernández Casas. (1988) ; Petrocoptis glaucifolia subsp. wiedmannii (Merxm. & Grau) D.Fern.Gonz. & al. (1988). En gras, la dernière nomenclature publiée par Mayol et Rosselló en 1999 dans Taxon 48: 478.
Noms vernaculaires : petrocoptis des Pyrénées
 
Bibliographie :
Collectif, Flora iberica II Platanaceae - Plumbaginaceae ( partim), 1990
Antonin Nicol, Les fleurs des Pyrénées, 1991
J. M. Ninot, A. Romo, J.A. Sesé, Macizo del Turbón y Sierra de Sis - 1993
L.Villar, J.A. Sesé, J.V. Ferrández, Flora del Pirineo Aragonès Vol. I - 1997.
 
Iconographie : Urban Jacques  photo prise au col d'Aubisque

 

Description détaillée
 
Plante vivace de 15-30 cm, glauque avec ou sans feuilles en rosette. Tiges courtes portant à leur base les pétioles des vieilles feuilles. Les feuilles basales sont pétiolées alors que les feuilles caulinaires sont sessiles. Chez le type, les basales sont couvertes de poils sur leurs bords ; ils tombent facilement et sont donc souvent absents chez les vieilles feuilles. Les entrenoeuds supérieurs sont souvent visqueux, collants (mais rarement dans ce qui était considéré comme une population type). Bractées de 1-4 mm, verdâtres, blanchâtres ou pourprées. Calice de 5-9 mm. Pétales émarginés, blancs, rosés à pourprés. Floraison entre avril et août.

Jusqu'alors P. pyrenaica semblait se distinguer de Silene glaucifolia essentiellement par des feuilles qui ne sont jamais disposées en rosette et par l'absence de poils sur le bord des feuilles d'où le rang de sous-espèce attribué à glaucifolia décrit en 1805. Quant à viscosa, son seul rang de sous-espèce lui était reconnu à la fois par la présence de poils, par des feuilles en rosette, par les parties supérieures nettement visqueuses et collantes (contrairement au type) et par des bractées plus petites. Ces caractères ne sont donc pas suffisant pour valider le rang de sous-espèce à ces taxons.

 

Origine géographique : Pyrénées occidentales et Cordillère Cantabrique (Espagne). Le type est commun dans le département des Pyrénées-Atlantiques, dans les Provinces espagnoles basques et dans le Haut Aragon (Province de Huesca). Elle pousse dans les fissures des rochers sur des falaises principalement calcaires entre 300 et 2500 m.
Jacques Urban, 2010.

 

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante
Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 6

Taxons inférieurs

Petrocoptis pyrenaica var. hispanica Willk. (1853)

Statut du taxon : accepté avec réserve (voir commentaires dans la fiche du genre)
Synonymie : Petrocoptis hispanica (Willk) Pau (1916) ; Silene glaucifolia (Lag.) Mayol & Rosselló (1999).
En gras, la dernière nomenclature publiée par Mayol et Rosselló en 1999.

 

Iconographie : Antonin Nicol, Les fleurs des Pyrénées, 1991.

 

Plante vivace de 15-40 à 60 cm, avec feuilles en rosette. Tiges densément feuillées avec des feuilles basales à pétiole larges, sans poils sur les bords, glauques et légèrement succulentes. Les caulinaires supérieures sont presque rondes. Bractées de 2,5 mm, blanchâtres ou pourprées avec la nervure centrale verte. Calice court de 6-8 (10) mm, blanchâtre. Pétales émarginés blancs ou légèrement rosés. Floraison entre mai et août.

Origine géographique : Endémique des Prépyrénées occidentales dans la haute vallée du Río Aragon entre 400 et 1700 m d'altitude (provinces de Huesca, Zaragoza et Navarra). Préfère les fissures des roches calcaires et des conglomerats (poudingues) de roches, sur les falaises. En Jacetaña (région de Jaca dans le Haut Aragon) il abonde dans les endroits ensoleillés en formant de larges tapis de fleurs blanches.

 

Petrocoptis pyrenaica subsp. pseudoviscosa (Fern.Casas) Fern.Casas. (1975)

 

Statut du taxon : accepté avec réserve (voir commentaires dans la fiche du genre)
Synonymie : Petrocoptis pseudoviscosa Fern.Casas (1973) ; Silene glaucifolia subsp. pseudoviscosa (Fern.Casas) Mayol & Rosselló (1999) ; Silene pyrenaica subsp. pseudoviscosa (Fern.Casas) Mayol & Rosselló (2000). En gras, la dernière nomenclature publiée par Mayol et Rosselló en 1999.

 

Plante vivace de 20-50 cm, à tiges pendantes, glabres et glauques. Feuilles rarement coriaces, les baseles pétiolées mais jamais regroupées en rosettes. Calice court de 7-9 (10) mm, pétales blancs ou légèrement rosés. Floraison entre mai et août. Graines d'environ 1,2-1,5 mm de diamètre mais capsule avec peu de graines. L'arille a des poils qui peuvent atteindre 2 mm.

Origine géographique : Aire de répartition très localisée aux gorges du Río Esera dans le Nord-est du Haut Aragon (Province de Huesca), dans les fissures des falaises calcaires entre 670 et 1600 m. Taxon extrèmement rare et menacé de disparition, très sensible aux modifications de son environnement