Nomenclature

Genre Alectroenas G. R. Gray (1840).

Columbidae

Statut du taxon : accepté

Liens taxinomiques : Ptilopus, Ducula.

Noms vernaculaires : fouiningo, pigeon bleu ; Engl. blue pigeon

 

Bibliographie

Derek Goodwin, Pigeons and Doves of the World, 1977.

R. Howard & A. Moore, A complete checklist of the Birds of the World, Oxford UP, 1980.

P. Milon, J. J. Petter & G. Randrianasolo, Faune de Madagascar XXXV Oiseaux, Orstom & CNRS, 1973.

Collectif, Handbook of the birds of the world, Volume 4 - Lynx Edicions 1997.

Collectif, Illustrated checklist of the birds of the world, Volume 1 - Lynx Edicions 2014.

 

Description

 

Le genre Alectroenas compte désormais 3 espèces vivantes et une éteinte, A. nitidissimus, le pigeon-bleu de l'île Maurice. Une autre espèce, le pigeon de Rodrigues, A. payandeei, connu par les fragments d'un seul exemplaire s'est probablement éteint au 17e siècle après l'introduction des rats. C'est un genre singulier endémique de Madagascar et des îles voisinantes de l'Océan indien. Leur plumage est à dominante bleue marquée de pourpre et d'argenté qui en font des oiseaux remarquables de beauté. Ce modèle de plumage y compris pour le plumage juvénile, leur anatomie et l'ensemble de leurs comportements connus les rapproche à coup sûr des pigeons fruits des genres Ptilopus et Ducula originaires du Sud-est asiatique et dont ils seraient une extension occidentale. Le nom commun officiel en français est fouiningo qui tire son origine du nom latin donné par Bonaparte à l'espèce comorienne (Funingus sganzini) mais ce nom étant inconnu de la grande majorité des francophones et de plus, étant peu explicite, nous avons conservé ici le terme de pigeon-bleu comme appellation principale. Vous trouverez toutes les appellations sur la fiche de chaque espèce.

 

Les 4 espèces connues sont allopatriques (1) et sont très proches les unes des autres si bien que certains auteurs les avaient classées en tant que sous-espèces d'une même espèce. Toutefois leur degré de différenciation est suffisamment important pour qu'on les considère comme formant plutôt une même super-espèce. Leur taille est à peu près celle d'une tourterelle rieuse mais avec une queue plus courte et un corps plus trapu. Remarquons ici la surprenante ressemblance, sans doute de convergence de caractères, avec le pigeon de Guinée Columba guinea dans la présence d'une importante peau orbitale rouge et des longues plumes fourchues au cou qui leur donnent un aspect si particulier.

 

Toutes ces espèces ont tendance à voir leurs populations décroître dans la nature même si certains sites de protection ont été établis. C'est notamment le cas des deux espèces insulaires qui souffrent des activités humaines : le tourisme aux Seychelles ou la chasse aux Comores (consommation des populations pauvres). Rien n'est entrepris pour initialiser une conservation ex-situ qui permettrait des réintroductions avant de les voir subir le même sort que le pigeon de Maurice !

Jacques Urban, 2018.

Lexique

1. se dit d'espèces dont les aires de répartition sont distinctes et donc ne se chevauchent pas.

Taxons inférieurs : 4 espèces acceptées à ce rang dont une espèce éteinte.