Nomenclature
Genre Fraxinus Linnaeus (1753)
Oleaceae
Statut du taxon : accepté
Publication : Sp. Pl. : 1057 (1753). Lingelsheim in Engler Pflanzenr. IV 243 (Heft 72): 1-65 (1920), rev.
Synonymie : Aplilia Raf. 1836 ; Calycomelia Kost.1834 ; Leptalix Raf. 1836 ; Ornanthes Raf. 1836 ; Ornus Pers. 1805 ; Petlomelia Nieuwl. 1914.
Liens taxinomiques : aucun
Synonymie complète du genre : liste des taxons valides et synonymie (ouvrir le fichier pdf (90 ko)
Noms vernaculaires : frêne ; Engl. ash
Bibliographie
Gerd Krüssmann, Manuel of cultivated broad-leaved trees & shrubs Volume II - 1985
R.K. Brummitt (compiled by), Vascular Plant Families and Genera, 1992.
K. Kubitzki (edited by), The families and genera of vascular plants, Tome II, Collectif, 1993
Collectif, Flora of China volume 12 Hippocastanaceae à Theaceae, 2007
E. Wallander Systematics of Fraxinus and evolution of dioecy, Pl. Syst. Evol. 273, 2008.
eFloras (2008) : Flora of China. Published on the Internet http://www.efloras.org Missouri Botanical Garden, St. Louis, MO & Harvard University Herbaria, Cambridge, MA.
Collectif, Flora Iberica, Vol. XI, Madrid 2012.
D. J. Mabberley, The Plant-Book, (1ère édition 1981, 2e édition 1997, 3e édition 2009 et 4e édition 2017).
Urban Jacques , Les cahiers du naturaliste N°45 (Fiebrigiella-Fusispermum), Fascicule 1 Les frênes du monde, 2013.
Iconographie
Urban Jacques : 1. Fraxinus excelsior (écailles lobées) ; 2. Fraxinus bungeana (écailles entières) ; 3. Fraxinus pallisae (bourgeon à feuilles) ; 4. Fraxinus pallisae (bourgeon à fleurs) ; 5. Fraxinus chinensis subsp. rhynchophylla (folioles oblongues) ; 6. Fraxinus pennsylvanica subsp. texensis (folioles lancéolées).
Internet : 7. Fraxinus anomala (Anonyme, Source Native trees of Texas) ; 8. Fraxinus mandshurica (Kurt Stueber, www.biolib.de - libre de droits) ; 9. Fraxinus caroliniana (Source www. carolinanature.com).
Description détaillée
EN ANNEXE : Classification - Culture
Introduction
Le genre
Fraxinus comprend dans cette étude (Les frênes du monde) 46 espèces d'arbres ou plus rarement d'arbustes voire de buissons des régions tempérées de l'hémisphère Nord dont 21 espèces en Amérique du Nord et 22 espèces en Asie orientale. Certains auteurs ramènent ce chiffre à 45 (voire 42) espèces en regroupant plusieurs taxons ; une révision complète du genre s'impose donc et cette étude en est une ébauche. Constatons que le foyer du genre se situe en Asie orientale et dans le Sud-ouest des USA avec des espèces proches de part et d'autre corroborant l'idée d'une juxtaposition ancienne des deux continents (voir Cahier N°1). Seules de rares espèces croissent en zone sub-tropicale. Au sein de la famille des
Oleaceae, le genre
Fraxinus est inclus dans
la tribu des Oleeae, la plus importante au niveau de la quantité de genres, avec notamment les lilas (
Syringa), les oliviers (
Olea), les osmanthes (
Osmanthus) et les troènes (
Ligustrum). En réalité cette classification me paraît un peu artificielle car les sous-ensembles sont le résultat d'une recombinaison de caractères pour lesquelles les exceptions sont nombreuses. Le genre
Fraxinus y fait d'ailleurs lui-même figure d'exception parce qu'il combine des caractères peu communs dans les autres groupes comme par exemple une corolle souvent absente, des feuilles souvent composées et des samares en guise de fruits, caractère qu'il partage seulement avec les genres
Abeliophyllum et
Fontanesia. Beaucoup d'espèces arborescentes produisent un bois utilisé en ébénisterie alors que la pharmacopée chinoise emploie plusieurs types d'écorces.
Caractéristiques
Les espèces arborescentes ont un tronc souvent imposant duquel se développe une ramure non moins importante. Dans l'ensemble, toutes ces espèces donnent d'excellentes grumes pour l'ébénisterie. Les écorces des arbres adultes sont épaisses, profondément crevassées et sillonnées, de couleur grise à gris-brun avec une sous-couche parfois brun-rouge ou beige. Certaines écorces sont même légèrement liégeuses. Les jeunes sujets ont d'abord des écorces lisses pendant plusieurs années puis celles-ci deviennent écailleuses avant de s'épaissir et de prendre leur aspect crevassé.
La très grande majorité des espèces possède des feuilles composées, imparipennées, décussées, principalement caduques et parfois trifoliées. Rares sont celles qui ont des feuilles simples ou persistantes. En général elles se colorent de jaune ou rouge en automne puis tournent au marron juste avant leur chute. Elles sont parfois utilisées dans certains pays (Scandinavie) comme fourrage et au 18e siècle elles été frauduleusement mélangées au thé en Angleterre. Les rameaux portent des bourgeons opposés souvent petits et leur arrangement est décussé c'est à dire que la paire qui suit est perpendiculaire à la précédente par rapport au rameau, donc dans un plan différent. En hiver les bourgeons sont légèrement plus gros parce que protégé par des écailles noirâtres, brunes ou grises. Les écailles externes des bourgeons végétatifs sont entières ou lobées mais il faut attendre le débourrement pour faire la différence car chez certains petits bourgeons c'est imperceptible. Concernant les bourgeons floraux, les écailles externes sont entières (observations faites sur plusieurs espèces à écailles lobées).

Sur le plan de l'organisation florale, là encore une forte diversité puisqu'il existe des espèces hermaphrodites, d'autres monoïques, d'autres dioïques, d'autres combinant des fleurs mâles ou des fleurs femelles avec des fleurs hermaphrodites (androdioïques ou gynodioïques) ou les deux (polygamodioïques), certaines avec calice et/ou corolle et d'autres sans. Les inflorescences sont des panicules (ou des grappes) axillaires ou terminales. Toutes les espèces dont les fleurs sont sans pétale débutent leur floraison à la sortie de l'hiver, avant l'apparition des feuilles alors que chez certaines autres espèces caduques, la floraison débute en même temps que l'apparition des feuilles.

Environ un tiers des espèces est entomophile (fécondation par les insectes), les autres étant anémophiles (fécondation par le vent). Lorsque le calice est présent il est campanulé et plus ou moins à 4 lobes. De même, lorsque les pétales sont présents ils sont au nombre de 4, (rarement 2) petits, blancs, linéaires et quasiment libres. Les fleurs mâles portent en général 2 étamines (rarement 4) alors que les femelles possèdent un ovaire supère à 2 loges abritant 2 ovules chacune. Le fruit est une samare qui ne contient qu'une seule graine plutôt linéaire à une extrémité avec une aile étroite et allongée à l'opposé. En général les samares sont mures dès août-septembre dans les régions méridionales et septembre-octobre dans les zones plus nordiques. Elles restent souvent attachées sur les arbres jusqu'à ce que le vent les fasse tomber. Un arbre en produit une grande quantité mais la dispersion est faible puisque dépendante de la force du vent : la majorité tombe au pied du géniteur.
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