Nomenclature
Genre Pinus Linnaeus 1753
Pinaceae
Statut du taxon : accepté
Publication : Sp. Pl.: 1000 (1753).
Liens taxinomiques : Abies, Apinus, Caryopitys, Ducampopinus, Leucopitys, Picea, Pinea, Strobus
Noms vernaculaires : pin ; Engl. pine
Bibliographie
Collectif, The families and genera of vascular plants. Volume I, 1990, Edited by K. Kubitzki
Aljos Farjon, World checklist and bibliography of Conifers - 1ère édition (1998).
Collectif, Mabberley's Plant-Book, 3rd edition 2009, Cambridge UP.
Iconographie
Collectif , Flowering Plants. Dicotyledons. Volume I, 1990, Edited by K. Kubitzki.
Pinus sylvestris : A branche avec cône mûr ; B aiguilles.
Pinus nigra : C écaille avec bractée ; D écaille avec ovules
Pinus sylvestris :E graine ; F écaille avec graines ; G écaille, vue inférieure.
Pinus cembra : H cône femelle ; Pinus strobus : I cône femelle.
(A d'après Le Maout et al. 1876 ; B d'après Troll 1954 ; C, D d'après Wettstein 1924 ; H d'après Fitschen 1930 ; I d'après Herter 1939, E, F, G d'après Götz.)

Description brève
Les pins sont naturellement des arbres souvent grands et occasionnellement des arbustes ou des buissons. En général toutes les espèces sont monopodiales (un seul tronc) et les troncs multiples sont extrèmement rares. L'arbre le plus vieux du monde est un pin, Pinus longaeva d'Amérique du Nord qui est âgé de 5400 ans environ. Ils sont tous sempervirents et ont une écorce fissurée, craquelée ou écailleuse. Leurs branches sont d'abord verticillées et les bourgeons sont résineux (rarement sans résine) et composés de nombreuses écailles imbriquées les unes aux autres. Les feuilles sont des aiguilles groupées en faisceaux par 2 à 5 et rarement solitaire ou par 6 et au delà. Elles sont entourées à leur base par une gaine souvent parchemineuse persistante ou caduque composées de 8-12 écailles. Les bords de la feuille sont souvent finement dentelés et les bandes stomatales sont dorsales ou bien, chez les espèces à 3-5 aiguilles elles sont uniquement sur la face interne. Elles possèdent une ou deux nervures selon l'espèce et ce critère est d'ailleurs déterminant dans la classification.
Les cônes mâles apparaissent à l'aisselle des aiguilles à la base des rameaux de l'année. Ils sont nombreux et entourés d'écailles protectrices à leur base. Ils sont jaunes, oranges ou rouges et composés de nombreuses étamines arrangées en spirale, chacune ayant 2 sacs à pollen. Les cônes femelles sont solitaires ou en groupes et en position terminale ou subterminale sur le rameau. Ils sont cylindriques, ovales ou globuleux et composées d'écailles ligneuses arrangées en spirale, chacune ayant une petite bractée et 2 graines à la base. Ils sont symétriques ou obliques, droits ou courbés et la plupart du temps pendants. Ils murissent en 2 ans, plus rarement en 3 et peuvent soit s'ouvrir soit rester fermés une année entière sur l'arbre. Les écailles sont densément imbriquées et lorsque le cône est fermé il est très robuste avec des aspérités qui peuvent être de vrais crochets défensifs. Les graines son ailées sauf chez de rares espèces. A la germination, les plantules possèdent en général 4-10 cotylédons.
Le genre Pinus comprend environ 108 espèces. Il est naturellement réparti dans tout la ceinture boréale en deça du cercle polaire, sur le pourtour méditerranéen, en Afrique du Nord, au Proche Orient, dans l'Himalaya mais pas en Asie Centrale, de l'Est de la Chine jusqu'en Indonésie et en Amérique Centrale, Caraïbes comprises. Les pins comptent parmi les espèces les plus utilisées pour leur bois dans l'Hémisphère Nord, soit pour la construction soit pour la papeterie en n'oubliant pas que la plus grandes forêt d'Europe est la forêt landaise composée exclusivement de pin maritime (Pinus pinaster). Aucun fossile de pin n'est connu dans l'Hémisphère Sud. Le genre pousse dans divers milieux qui vont de la toundra aux forêts tropicales et des montagnes aux rives salées du Pacifique. La concentration la plus importante dans la diversité des espèces se trouve au USA et au Mexique.
Classification
C'est un genre dont la classification fait sans cesse l'objet de controverses car il est assez hétéromorphe. De nombreuses classifications ont été établies jusqu'à séparer certaines espèces dans des genres à part entière bien que l'ensemble ait une multitude de caractères discréminants communs. Une classification détaillée est à l'étude.
Jacques Urban, 2010.
Taxons inférieurs : 115 espèces acceptées à ce rang en 2022.
La flèche (→) remplace "voir Pinus" suivie du nom de l'espèce.
Hybrides naturels
Pinus x ascendens Businský, Phyton (Horn) 50: 51 (2010) : P. mugo x P. uncinata ; Montagnes d'Europe.
Pinus x attenuradiata Stockw. & Righter, Madroño 8: 160 (1946) : P. attenuata x P. radiata ; Californie (USA).
Pinus x celakovskiorum Asch. & Graebn., Syn. Mitteleur. Fl. 1: 230 1897 : P. mugo x P. sylvestris ; Sud des Alpes-Ouest Carpathes.
Pinus x cerambycifera Businský, Bot. Jahrb. Syst. 125: 13 2003 : P. hwangshanensis x P. massoniana ; Sud-est Chine.
Pinus x densithunbergii Uyeki, Corean Timber Trees 1: 65 1926 : P. densiflora x P. thunbergii ; Corée du Sud-Japon.
Pinus x hakkodensis Makino in Makino & Nemoto, Fl. Japan, ed. 2: 148 (1931) : P. parviflora var pentaphylla x P. pumila ; Japon (nord-centre).
Pinus x litvinovii L. V. Orlova, Novosti Sist. Vyssh. Rast. 33: 36 (2001) : P. sylvestris x P. tabuliformis ; Sud Sibérie.
Pinus x murraybanksiana L. V. Orlova, Madroño 10: 69 (1949) : P. banksiana x P. contorta var. latifolia ; Californie et Colombie Britanique.
Pinus x naxiorum Businský, Harvard Pap. Bot. 13: 11 (2008) : P. densata x P. yunnanensis ; Centre-Sud Chine.
Pinus x neilreichiana Reichardt, K. K. Zool.-Bot. Ges. Wien 26: 461 (1876) : P. nigra x P. sylvestris ; Autriche.
Pinus x rhaetica Brügger, Jahresber. Naturf. Ges. Graubündens II, 29: 173 (1880) : P. uncinata x P. sylvestris ; Alpes et Pyrénées.
Pinus x sondereggeri H.H.Chapm. ex Sudw., Check List For. Trees U.S., ed. 2: 22 (1927) : P. palustris x P. taeda ; Texas-Louisiane (USA).
Taxons douteux non reconnus
Pinus ghiesbrechtii Carrière, Traité Gén. Conif., ed. 2: 426 (1867)
Pinus romaniae Dum-Court., Bot. Cult., ed. 2, 6: 459 (1811)